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LE COLLECTIF NATIONAL DES NON-CHASSEURS

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Le collectif national des non-chasseurs
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1 octobre 2015

QUELQUES INFOS GENERALES

rubrique chasse infos générales

En droit français contemporain, la chasse est définie (par la loi dite Verdeille) comme « tout acte volontaire lié à la recherche, à la poursuite ou à l'attente du gibier ayant pour but ou pour résultat la capture ou la mort de celui-ci » (article L.420-3 du Code de l'environnement).

 

Qui sont les chasseurs en France ?

Notons en premier lieu que la communauté cynégétique se fait fort de véhiculer une image de convivialité et de gestionnaire indispensable de la faune sauvage. La communication de la fédération nationale des chasseurs instrumentalise vraisemblablement les chiffres et la loi du silence est la règle (pour dissimuler sans doute l’effarante disproportion entre le pouvoir et l’influence des chasseurs et leur nombre en perpétuel déclin...). Voici néanmoins un aperçu général issu de sources différentes (et contradictoires).

Les chasseurs sont pour la plupart des inactifs (30 %), des ouvriers (26 %) et des agriculteurs (12 %). Les agriculteurs et les patrons de l'industrie et du commerce sont les catégories socioprofessionnelles où la proportion de chasseur est la plus importante. L'âge moyen des chasseurs est de 50 ans et augmente d'année en année. 73 % des chasseurs sont fils de chasseur, ce qui démontre des traditions cynégétiques familiales affirmées.

Source : wikipédia

  

La population

Les chasseurs sont une population essentiellement masculine (98%), composée pour plus de la moitié d’individus de plus de 55 ans et avec une forte prévalence dans les milieux agricoles et ouvriers.

 

La pratique

Leur lieu d’habitation se superpose avec leur territoire de chasse, 87% d’entre eux prennent une validation départementale.

Les chasseurs à tir représentent 94% des pratiquants exercent la chasse devant soi (78%) et en battue (75%). D’une manière générale, 90% des chasseurs chassent plusieurs gibiers, le petit gibier sédentaire est privilégié (86%), puis viennent les migrateurs terrestres (76%) et le grand gibier (71%). Le gibier d’eau attire 34% d’entre eux.

 

Types de chasse pratiquée

Chasse à tir, dont : 95%

La chasse devant soi : 78%

La chasse en battue : 75%

La chasse à l'affût : 35%

La chasse à la passée : 33%

La chasse à l'approche : 25%

La chasse à la tonne, huute, gabion : 7%

Autres types de chasse à tir : 2%

Un seul type de chasse à tir : 20%

Plusieurs types de chasse à tir : 80%

 

Les gibiers chassés

Perdrix, lièvre, faisan, lapin : 86%

Pigeon, grive, bécasse : 76%

Sanglier, cerf, chevreuil : 71%

Canard, bécassine : 38%

Tétras, lièvre variable : 8%

Mouflon, isard, chamois : 4%

Autres types de gibier : 4%

Un seul gibier chassé :10%

Plusieurs gibiers chassés : 90%

 

Les sorties de chasse

De 1 à 5 sorties : 3%

De 6 à 10 sorties : 9%

De 11 à 25 sorties : 34%

De 26 à 50 sorties : 30%

+ de 50 sorties : 24 %

Les nouveaux chasseurs font preuve d’une pratique intensive dès leur première année de chasse (39% réalisaient plus de 25 sorties). Et leurs aînés sont 54% à réaliser plus de 25 sorties par an avec une mention particulière dans le Sud Ouest : 58%.

 

Les armes

Un tiers des chasseurs utilisent plusieurs armes, ils sont 96% à posséder un fusil, 34% une carabine.

Enquête réalisée par téléphone, par système CATI, du 27 février au 6 mars 2006, auprès des chasseurs ayant validé leur permis au cours de l’année cynégétique 2005-2006.

Source : www.chasseurdefrance.com

 

Infos supplémentaires

Les chasseurs représentent moins de 3% de la population nationale mais continuent de dicter leur loi à la pointe du fusil grâce à un lobby extrêmement puissant. La France est ainsi le seul pays où l’on chasse tous les jours de la semaine. En Grande-Bretagne, il n’y a plus de chasse le dimanche depuis 1831, tout comme aux Pays-Bas. En Italie, seuls trois jours de chasse par semaine sont autorisés, et au Portugal, seulement deux. Pourtant, en France, aucune amélioration à l’horizon, malgré les nombreux accidents, dont certains sont malheureusement mortels.

Parmi les modes de chasse, la vénerie, (ou chasse à courre) est parmi les plus cruelles. Alors que de nombreux pays européens l’ont interdite, y compris au Royaume-Uni où ce procédé était pourtant historiquement très implanté, cette pratique demeure en France.

D’autre part, renards, cerfs et autres sangliers ne sont pas protégés contre les actes de cruauté, contrairement aux animaux domestiques. En effet, les articles R.654-1 et L.521-1 du Code pénal sanctionnent les mauvais traitements et les actes de cruauté envers un animal domestique ou apprivoisé ou tenu en captivité. Il est donc « légal » de faire souffrir les animaux vivant à l’état sauvage, les auteurs de sévices graves à leur égard n’étant pas punissables.

Source : 30 millions d’amis

  

Le déclin du nombre de chasseurs et l’opacité des chiffres

Les chasseurs étaient environ 2.400.000 en 1975, deux fois moins vers 2010. On doit en compter à peu près 900.000 aujourd’hui. Ainsi, malgré des efforts constants pour arrêter une perte régulière de 2 à 3% par an depuis 40 ans, (endoctrinement dans les écoles, chasse accompagnée, "simplification" de la chasse, gratuité du permis, etc…), nos Tartarins représentent à peine 1,5% de la population.

 

Les chasseurs falsifient-ils leur nombre ?

 Ce poids plume ne les empêche pas de peser comme du plomb sur "la classe politique", pour qui les désirs des chasseurs sont des ordres. Le groupe chasse est un des plus nombreux de l’Assemblée nationale.

Il faut des pages pour lister les cadeaux que les élus leur font chaque année [1]. Tout le Sénat, issu d’un "terroir" de plus en plus fantasmatique, défend "la tradition" d’une Saint Barthélemy de la faune sauvage providentielle et conviviale. Chômeurs, handicapés ou mal-logés ne pourront pas en dire autant.

Depuis plusieurs années, pour maintenir leur influence, les porteurs de fusil ont tout fait pour gonfler artificiellement leurs effectifs, en particulier en comptabilisant plusieurs inscriptions comme plusieurs individus, beaucoup s’inscrivant dans plusieurs départements [2], ce qui augmente aussi, précisons-le, la redevance perçue par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS).

L’ex-ministre "de l’Écologie", Roselyne Bachelot considérait que "le drame serait que le nombre de chasseurs passe à moins d'un million". Cette barre étant à présent franchie, reconnaissons qu’en matière de "drames", on en voit de pires.

 

Le nombre de chasseurs baisse tous les ans

Les données sont désormais secrètes et l’Office ne les fournit même plus aux journalistes. Les chiffres et les arguments spécieux (marketing du "greenwashing") étant repris sans vérification, le mensonge peut faire autorité. Mais le roi est nu. Les intéressés eux-mêmes s’inquiètent de voir "l’opacité régner" sur la question de leur nombre [3]. Ce secret a tout d’un aveu : la chasse s’effondre.

On comprend que les chasseurs, qui sont un lobby, défendent leur corporation, même au prix d’un mensonge de plus. On comprend moins qu’un organisme d’Etat, l’ONCFS, se conduise comme un groupe de pression, et préfère le silence à la vérité.

Sa direction (comme celle de l’ONF pour les forêts) est d’ailleurs souvent en opposition marquée avec ses agents. N’est-ce pas la preuve que l’office est dirigé non comme un "gestionnaire" de la faune au service du bien public mais bel et bien comme un instrument politique ?

L’hémorragie est d’ailleurs logique : les espaces naturels diminuent, la plupart des espèces sauvages sont menacées, l’opinion n’admet plus que la violence soit notre seul rapport avec les animaux. La moyenne d’âge des chasseurs fait qu’il en meurt chaque année plus qu’il n’en naît, et les jeunes préfèrent s’amuser autrement qu’en tuant des chevreuils.

 

Les chasseurs constituent un lobby très puissant

Le pouvoir, de droite ou de gauche, a toujours favorisé la violence contre les animaux, par indifférence à cette question autant que par clientélisme (chasse, corrida, élevage concentrationnaire, cirques, grands prédateurs, expérimentation, j’en passe...).

Si les politiques voulaient enfin sortir de l’autisme, ils seraient donc bien inspirés de ne pas accréditer une fiction en accordant à la cynégécratie plus d’importance qu’elle n’en a, et d’admettre que cette activité fossile, la chasse-loisir, joue un rôle entièrement négatif.

Elle pervertit le jeu démocratique, qu’elle gâche nos promenades, qu’elle a ruiné les équilibres naturels par l’élimination des prédateurs et les lâchers de "gibier" d’élevage, dans le seul but de prolonger l’exercice d’une pratique que tout condamne, sauf la loi.

Les ennemis de la chasse, soit quand même près de la moitié des Français, n’auront donc plus qu’à souhaiter à cette activité de finir comme la grenouille qui voulait être un bœuf : "La chétive pécore / s’enfla si bien qu’elle creva".

[1] cf in Pour en finir avec la chasse, G. Charollois (éd. IMHO)

[2] et  [3] Voir cet article de "Plaisir de la chasse" n°707 de mai 2011

source : leplus.nouvelobs.com

 

 

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